Communiqué de presse
Une œuvre d’art offerte au CHRU de Tours
Un an après avoir été hospitalisé au sein du service réanimation médicale du CHRU de Tours, l’artiste tourangeau Jamal Lansari a remis officiellement son œuvre (100cmX100cm) intitulée « L’effet Papillon » au CHRU de Tours.
Cette œuvre imaginée par l’artiste pour être offerte au CHRU de Tours en remerciement de l’avoir soigné et sauvé du COVID-19 représente une scène de papillons en état d’agitation. Ces papillons trouvent refuge dans une bulle d’oxygène représentée par une capsule en verre dans une atmosphère rose. Cette bulle interprétée comme l’air en manque d’oxygène symbolise également l’espérance et la vie. Rose la vie.
Cette remise s’est déroulée en présence de l’artiste et son épouse, Madame Gerain Breuzard Directrice Générale du CHRU de Tours, Monsieur Jacques Portier, Représentant des usagers et Président des Fonds de Dotation du CHRU de Tours et Monsieur le Professeur Pierre-Francois Dequin , Chef du Service de Réanimation Médicale.
L’œuvre sera installée au sein du service de réanimation sur le site de Bretonneau.
Cette initiative personnelle de l’artiste Jamal Lansari donne naissance à un projet plus important intitulé « Une œuvre pour l’hôpital ».
Les artistes plasticiens souhaitant participer à cette action peuvent donner une œuvre à l’Hôpital, afin de soutenir les projets des équipes médicales initiés via le Fonds de dotation du CHRU de Tours.
« L’effet Papillon » peut se reproduire par l’information, auprès des amis plasticiens, galeriste, collectionneurs ...
Pour toute information, joindre :
Elodie Gaspard : fddchutours@gmail.com
Jamal Lansari : lansari.jamal@orange.fr
A la recherche d'un abri pour s'oxygéner, des papillon dehors qui lutte pour une survie. rose la vie .
Le vert attire le rouge, le vert est la couleur de chlorophylle ; le rouge et la couleur du sans infecté. il s'agit d'une scène de l'instinct de conservation et de survie.
orange couleur de poison. infecté, les papillons s'adaptent et deviennent caméléon de couleur orange.
Le fortement des ailles d'un papillon en chine peut provoquer un orgone en Amérique, c'est le cas du corona. le plus petit et fragile insecte malgré sa séduction par les couleurs de ses ailles peut êtres terrifiant et chaotique.
Instants d’éternité
Figures de l’invisible
C’est dans la palette que lui offrent les marées du désert que l’artiste, Jamal Lansari, va puiser. Dans ce déluge iridescent qui frémit sous les symphonies éoliennes, là où palpite une vie cristallines, exigeantes et impérieuses.
Non loin de la Guelta d’Archei[1], dans l’orange et le pourpre du jour naissant, le vent arrache aux crêtes des dunes une scintillante traînée poudreuse, mêlée d’ocre et de roux. Le désert vous prend alors dans la magie de son éveil diurne, offrant au marcheur ses géométries élégantes et les multiples traces d’un peuple d’insectes et de reptiles comme un parchemin à jamais renouvelé.
Le désert est un bonheur violent où se croisent l’éphémère et l’éternel, le vibrato intense des couleurs et de la lumière, le chant du monde dans son insaisissable fugue.
Avant de devenir démiurge, architecte du fragile et de l’invisible, l’artiste est à l’écoute du regard, géomancien de l’enfoui et du sacré, interprète de l’infiguré, guetteur d’apparitions.
Il entend les messages du vent qui galope comme un cheval fou entre Tibesti et Ennedi,[2] se penche sur notre présent comme on ausculterait une respiration de l’inquiétude, dévoile des galaxies inconnues, nous fait entrer dans la marée d’un outre-monde.
Les peintures de Jamal Lansari témoignent de ces instants d’éternité. Elles disent le silence et les envoûtantes mélodies des chants des pistes, la relation à l’invisible, la mystique d’une permanence presque indécelablea, dans sa fragilité et sa plénitude. Elles nous invitent à désapprendre le réel, entrer dans la haute mer de l’oubli, loin des échos du connu.
Ce sont des images qui révèlent la présence d’un insaisissable, le témoignage d’une traversée, la captation d’un maintenant mémoriel, l’instant subliminal entre le perceptible et l’obscur, entre l’ordre et le chaos. On y décèle des éclats de bleu, des ombres fugaces, des silhouettes indistinctes, quand l’art pariétal racontait le passage de ceux d’avant les Toubous[3].
Nous ne savons rien de l’apparition quand l’apparition nous éblouit. Pourtant, l’œil ne se perd jamais. Il parcourt la ligne de fuite d’un horizon qui rêve d’échappées célestes dans ce territoire austère des errances.
Il se peut que l’on y perçoive la pulsation du désert, quand le cœur bat la mesure dans cette douceur brûlante des ombres bleues.
C’est alors que se révèle l’oublié de nos mémoires, l’expérience mystique, l’interrogation si fertile que nous offre l’œil du peintre.
Demay
[1] Centre du plateau de l’Ennedi, au Nord-est du Tchad. Elle abrite l’une des dernières colonies de crocodiles du Nil.
[2] Le Tibesti est l’une des 23 régions du Tchad. Région montagneuse aux paysages spectaculaires, le massif offre un paysage exceptionnel. L’Ennedi est une succession de massifs de grès. Il constitue l’une des plus grands collections d’art rupestre. Habité par des chasseurs cueilleurs dès 5000 avant JC.
[3] Les Toubous pratiquent le pastoralisme et le nomadisme dans le Sahara central, du Nord du Tchad au sud de la Lybie et au Nord-est du Niger.